Mon agent arrive en fin de droit Ă congĂ© de maladie ordinaire (CMO) et son dossier ne pourra pas ĂȘtre examinĂ© en ComitĂ© MĂ©dical avant l'Ă©chĂ©ance de ses droits. Que faire dans cette situation ?
Si lâagent arrive au bout de ses droits Ă CMO (12 mois), il convient de le placer en disponibilitĂ© dâoffice pour raison de santĂ© Ă titre conservatoire avec maintien Ă demi-traitement (1), en attendant lâavis du ComitĂ© MĂ©dical. Lâarticle 17 du dĂ©cret n°87-602 du 30 juillet 1987 relatif Ă lâorganisation des comitĂ©s mĂ©dicaux, aux conditions dâaptitude physique et au rĂ©gime des congĂ©s de maladie des fonctionnaires territoriaux prĂ©voit le maintien du demi-traitement de lâagent ayant Ă©puisĂ© ses droits Ă congĂ© de maladie ordinaire et qui est en attente dâune dĂ©cision (de reprise de service, de reclassement, de mise en disponibilitĂ© dâoffice ou de mise Ă la retraite pour invaliditĂ©) de lâadministration nĂ©cessitant lâavis prĂ©alable dâune des deux instances mĂ©dicales.
Mon agent arrive en fin de pĂ©riode de congĂ© longue maladie/ longue durĂ©e ou de grave maladie (fonctionnaires IRCANTEC et agents contractuels) et il lui reste des droits mais son dossier ne pourra pas ĂȘtre examinĂ© en sĂ©ance avant l'Ă©chĂ©ance de ladite pĂ©riode, que faire ?
Dans cette situation, si lâagent a prĂ©sentĂ© une demande de renouvellement dudit congĂ© accompagnĂ©e dâun certificat mĂ©dical prĂ©conisant son renouvellement, il convient de le maintenir Ă titre conservatoire dans ce congĂ©, jusquâĂ lâĂ©mission dâun avis par le ComitĂ© MĂ©dical, dans la limite toutefois de ses droits Ă congĂ© restants. Lâavis rendu ultĂ©rieurement par le comitĂ© mĂ©dical permettra de rĂ©gulariser rĂ©troactivement la situation de lâagent. Lâagent continue Ă percevoir le plein traitement ou demi-traitement perçu jusquâalors. Lâarticle 27 du dĂ©cret n°87-602 du 30 juillet 1987 prĂ©voit le maintien du traitement ou demi-traitement au fonctionnaire qui a prĂ©sentĂ© une demande de renouvellement de son congĂ© lorsque la pĂ©riode de congĂ© vient Ă expiration.
Mon agent arrive en fin de droits à congé de longue maladie (3 ans) ou de longue durée (5 ans), que faire ?
Lorsque lâagent arrive Ă Ă©puisement de ses droits statutaires Ă congĂ© de longue maladie ou de longue durĂ©e, sa situation doit obligatoirement ĂȘtre examinĂ©e par le comitĂ© mĂ©dical en vue dâobtenir un avis sur son aptitude Ă la reprise du service, son placement en disponibilitĂ© dâoffice pour raison de santĂ© ou sa reconnaissance en invaliditĂ©. En attendant la dĂ©cision du ComitĂ© mĂ©dical, il convient de placer lâagent en disponibilitĂ© dâoffice pour raison de santĂ© Ă titre conservatoire, avec maintien Ă demi-traitement(1). Lâarticle 37 du dĂ©cret n°87-602 du 30 juillet 1987 relatif Ă lâorganisation des comitĂ©s mĂ©dicaux, aux conditions dâaptitude physique et au rĂ©gime des congĂ©s de maladie des fonctionnaires territoriaux prĂ©voit le maintien du demi-traitement de lâagent ayant Ă©puisĂ© ses droits Ă congĂ© de longue maladie ou de longue durĂ©e et qui est en attente dâune dĂ©cision (de reprise de service, de reclassement, de mise en disponibilitĂ© dâoffice ou de mise Ă la retraite pour invaliditĂ©) de lâadministration nĂ©cessitant lâavis prĂ©alable dâune des deux instances mĂ©dicales.
Mon agent arrive en fin de droits à congé de grave maladie (3 ans), que faire ?
- lorsque celui-ci arrive Ă Ă©puisement de ses droits statutaires Ă congĂ© de grave maladie, sa situation doit obligatoirement ĂȘtre examinĂ©e par le comitĂ© mĂ©dical en vue dâobtenir un avis sur son aptitude Ă la reprise du service, son placement en disponibilitĂ© dâoffice pour raison de santĂ©, ou sur la reconnaissance de son inaptitude totale et dĂ©finitive en vue dâun licenciement pour inaptitude. En attendant la dĂ©cision du ComitĂ© mĂ©dical, il convient de placer lâagent en disponibilitĂ© dâoffice pour raison de santĂ© « à titre conservatoire », avec maintien Ă demi-traitement(1). Pour rappel, les indemnitĂ©s journaliĂšres versĂ©es par la caisse primaire d'assurance maladie viennent en dĂ©duction des sommes allouĂ©es par les employeurs territoriaux. Si le fonctionnaire perçoit une pension dâinvaliditĂ©, celle-ci vient en complĂ©ment des prestations statutaires versĂ©es par lâemployeur.
- Lâarticle 40 du dĂ©cret n°91-298 du 20 mars 1991 portant dispositions statutaires applicables aux fonctionnaires territoriaux nommĂ©s dans des emplois permanents Ă temps non complet, prĂ©voit que le fonctionnaire temporairement inapte pour raison de santĂ© Ă reprendre son service est placĂ© dans la position de disponibilitĂ© Ă lâexpiration de ses droits Ă congĂ© de maladie ou de grave maladie.
2. Concernant lâagent contractuel,
- lorsque celui-ci arrive Ă Ă©puisement de ses droits statutaires Ă congĂ© de grave maladie, sa situation doit Ă©galement ĂȘtre examinĂ©e par le comitĂ© mĂ©dical en vue dâobtenir un avis sur son aptitude Ă la reprise du service, son placement en congĂ© sans traitement ou sur la reconnaissance de son inaptitude totale et dĂ©finitive en vue dâun licenciement pour inaptitude. Si lâagent a Ă©puisĂ© ses droits Ă congĂ© de grave maladie et est inapte temporairement, il est placĂ© en congĂ© sans traitement (durĂ©e maximale de 1 an). Dans cette situation, il percevra directement les prestations servies par la CPAM.
- Lâarticle 13 du DĂ©cret n°88-145 du 15 fĂ©vrier 1988 pris pour l'application de l'article 136 de la loi du 26 janvier 1984 modifiĂ©e portant dispositions statutaires relatives Ă la fonction publique territoriale et relatif aux agents contractuels de la fonction publique territoriale prĂ©voit que l'agent contractuel temporairement inapte pour raison de santĂ© Ă reprendre son service Ă l'issue d'un congĂ© de maladie, de grave maladie, ou de maternitĂ©, de paternitĂ©, d'accueil d'un enfant ou d'adoption est placĂ© en congĂ© sans traitement pour une durĂ©e maximale d'un an, qui peut ĂȘtre prolongĂ©e de six mois s'il rĂ©sulte d'un avis mĂ©dical que l'agent sera apte Ă reprendre ses fonctions Ă l'issue de cette pĂ©riode complĂ©mentaire.
Que faire si le médecin traitant de l'agent préconis une reprise du travail à temps plein ou à temps partiel thérapeutique à l'issue d'un congé maladie (CMO, CLM, CLD) ?
Concernant les fonctionnaires demandant la reprise de leur activitĂ©, notamment les agents qui peuvent rĂ©pondre aux caractĂ©ristiques des personnes vulnĂ©rables, il apparaĂźt utile dâexaminer les conditions dâune reprise et dâoctroi dâun temps partiel pour raison thĂ©rapeutique au terme de la pĂ©riode de confinement. En attendant la dĂ©cision dâun mĂ©decin agrĂ©Ă© ou du ComitĂ© MĂ©dical sur les conditions de reprise, il faut maintenir lâagent en congĂ© si celui-ci a toujours des droits (CMO, CLM. CGM ou CLD). Dans le cas contraire, se rapporter aux questions 2 ou 4. Les articles 17 et 31 du dĂ©cret n°87-602 du 30 juillet 1987 prĂ©voient que le bĂ©nĂ©ficiaire d'un congĂ© de maladie ordinaire (12 mois consĂ©cutifs) de longue maladie ou de longue durĂ©e ne peut reprendre ses fonctions Ă l'expiration ou au cours dudit congĂ© que s'il est reconnu apte aprĂšs examen par un spĂ©cialiste agrĂ©Ă© et avis favorable du comitĂ© mĂ©dical compĂ©tent.
Un agent demande la reconnaissance d'un accident de service ou d'une maladie professionnelle, que faire ?
Concernant les agents sollicitant un congĂ© pour invaliditĂ© imputable au service (CITIS), il est rappelĂ© que le rĂ©gime de prĂ©somption dâimputabilitĂ© prĂ©vu Ă lâarticle 21 bis de la loi du 13 juillet 1983 doit conduire les employeurs Ă statuer rapidement sur la situation des agents. Il appartient aux employeurs de se saisir pleinement de ces dispositions et de ne rĂ©server les cas de refus nĂ©cessitant lâavis de la commission de rĂ©forme quâaux situations dans lesquelles ils ont des Ă©lĂ©ments tangibles de nature Ă renverser cette prĂ©somption (faute personnelle ou circonstances particuliĂšres dĂ©tachant lâaccident du service). Dans les situations nĂ©cessitant lâavis de la commission de rĂ©forme, les dossiers complets adressĂ©s au CDG seront examinĂ©s dĂšs que les membres de cette instance seront en mesure de se rĂ©unir pour statuer. Dans lâattente de la dĂ©cision, les agents seront placĂ©s en congĂ© de maladie ordinaire pendant toute la durĂ©e maximale dâinstruction de leurs demandes (se reporter au document relatif au CITIS que vous trouverez en cliquant ici). Au terme de ces dĂ©lais, lorsque lâinstruction par lâautoritĂ© territoriale nâest pas terminĂ©e, lâagent devra ĂȘtre placĂ© en CITIS provisoire (avec versement de 100 % de son traitement indiciaire) jusquâĂ la dĂ©cision de lâautoritĂ© territoriale.
Le maintien Ă demi-traitement
Ce maintien ne prĂ©sente pas un caractĂšre provisoire et reste acquis Ă l'agent alors mĂȘme que celui-ci pourrait ĂȘtre, par la suite, placĂ© rĂ©troactivement dans une position statutaire n'ouvrant pas, par elle-mĂȘme, droit au versement d'un demi-traitement.